Vers un Afghanistan Africain ?
- sergemenye
- 25 oct.
- 2 min de lecture

Je l’avais, là aussi, anticipé.
Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) passe à la vitesse supérieure au Mali. Blocage et contrôle de l’économie, code vestimentaire pour les femmes en public…
Il faut dire que les terroristes islamistes en Afrique ont de vrais moyens, de vraies ambitions, et surtout une vraie stratégie digne des grandes entreprises américaines armées de cabinets de conseil. Pire encore, ce qui est terrible - et j’expliquais pourquoi - c’est que cette meute de criminels particulièrement sauvages et barbares se répand dans des territoires fertiles. Ces maitres d'œuvres de la terreur et la mort ont une autoroute, et le contexte international est tel que plus aucun pays dans le monde n’acceptera de se battre pour un autre. Tandis qu'au même moment, les pays africains n'ont pas de ressources financières pour investir dans des armées militaires équipées et formées. Autrement dit, espérer voir l'ampleur des milices djihadistes reculer est purement utopique. Au contraire, les dynamiques de croissance sont de leur côté.
Le cas du Mali n’est différent de ceux du Niger et du Burkina Faso, ces trois pays partageant déjà officiellement la moitié - voire plus - de leur territoire avec des entités terroristes sur-armées. Mais seulement, si on prend en compte la présence de terroristes sur un espace plus réduit mais très active avec des assauts meurtriers réguliers, il y a près d’une dizaine de pays africains sur 54. Depuis peu, c'est plus qu'officiel : le continent africain est devenu l'épicentre mondial du terrorisme sur tous les tableaux, aussi bien spatiaux que numériques.
Le modèle afghan que j'évoquais dans mon essai se prépare soigneusement en Afrique (en tout cas, c'est clairement le projet des djihadistes qui veulent le pouvoir), et là aussi, on dit que c’est impossible avec un goût de "Déjà-vu", comme on nous répondait que c’était impossible lorsqu’on parlait du risque très précis de montée en puissance des djihadistes en Afrique il y a très peu d’années en arrière. Une triste et tragique croissance spécialement rapide qui a aujourd’hui créé un bastion historique et mondial sur le continent africain. A un moment donné, il faudra plutôt que de faire l'autruche et s'en prendre à ceux qui pointe le doigt sur un phénomène, prendre courageusement conscience et agir, avant qu'il ne soit définitivement trop tard.





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